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Photo du rédacteurWilliam Lemaître

Rétro memory #14 - Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord

La licence du Seigneur des anneaux aura fait parler d'elle au travers des années dans le monde du jeu vidéo.

De 1982 avec The Hobbit sur micro-ordinateur jusqu'à 2017 avec L'ombre de la guerre (sans compter Gollum prévu pour 2022), la licence majeure de Tolkien s'est vu adapté sous divers styles et plateformes.

C'est de l'un de ces titres que nous allons parler ici, et surtout de l'un des jeux sûrement oublié des années 2010 : Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord.


Fiche technique :


- Création : 2011


- Éditeur : Warner Bros. Interactive Entertainment


- Développeur : Snowblind Studios


- Supports : Xbox360, Ps3, PC


- Type : Action, RPG


- Age : 18+


Développé par Snowblind Studios (notamment connu pour Baldur's Gate : Dark Alliance), cet action/rpg (ou hack n slash) nous emmène en Terre du Milieu pendant la Guerre de l'Anneau. Cette guerre faisant rage dans toute le pays, les héros bien connus des films et livres ne peuvent pas être partout ; c'est pourquoi Aragorn convoqua 3 héros (et pas d'armée pour jouer sur la discrétion) afin de détruire les armées du mal du nord du pays.


Ces armées sont contrôlées par Agandaur : un nùménoréen noir serviteur de Sauron que l'on se devra d'éliminer pour réduire à néant ses armées.


Quelques têtes connues des films apparaitront comme Aragorn, Gandalf, Bilbon, Elrond et beaucoup d'autres !


Ce sera donc à vous et votre groupe composé d'Eradan (un Ranger), Farin (un Nain) et Andriel (une Elfe mage), de traverser la Terre du Milieu jusqu'à la forteresse d'Agandaur afin de le réduire au silence avec son armée le temps que l'Anneau Unique soit détruit. Des personnages dont le background n'est pas du tous mis en avant : on ne les connaît pas et on ne sait pas pourquoi ces 3 personnages précis travaillent ensemble.


Vous devrez donc choisir en début d'aventure l'un des fameux 3 personnages disponibles afin de le faire évoluer en niveaux et en puissance.

Chacun ayant ses propres caractéristiques et arbre de compétences, ce sera à vous de faire le meilleur combattant !

Chacun ayant également des armes de prédilections que les autres personnages ne pourront pas utiliser. (les bâtons pour l'elfe, les arcs pour le ranger, les armes à 2 mains et arbalètes pour le nain)


Nos 3 héros prêt à dégommer du gobelin et autres Uruk-Haï


Si le trailer avait fait parler de lui en 2010 lors de l'E3, c'est notamment pour sa violence mise en avant. En effet, sang, démembrements et exécutions sont mis en avant dans le gameplay de ce titre. Snowblind dans une interview justifiant ceci pour être le plus fidèle à Tolkien et ces oeuvres (ou aux films).


Même s'il n'est pas canon à l'univers de Tolkien, le parallèle est très bien réalisé et l'on prend plaisir à participer à certains passages clés du film comme le départ de la communauté à Fondcombe.


Parlons rapidement des graphismes, point négatif dont les critiques de l'époque ont beaucoup mis en avant l'aspect.

L'esthétique des décors est le point fort sur le visuel (dédicace aux Landes d'Etten). Cependant, quelques textures restent baveuses par moment surtout pour certains ennemis et personnages.

Même si le jeu n'est pas forcément laid, le contexte des sorties de l'époque à fait passer l'esthétique du jeu bien en dessous de certains titres comme Skyrim ou Gears of War.

Bon par contre les bugs sont présents, mais très peu vous bloqueront dans votre progression.

Petit détail sympathique ; les effets de pluies, d'éclaboussures de sang et de neige sur nos personnages sont visibles et ça, peu de titres de 2011 ont eu le mérite d'ajouter cela.


Il n'est pas le jeu le plus beau de son époque, mais il a le mérite de ne pas être le plus moche. Sauf pour ce qui est des trolls peut-être :3


Au niveau du gameplay, le jeu est jouable à 3 max, chacun devant se battre pour choisir l'un des 3 personnage qu'il préfèrerait jouer.

Car oui, si vous voulez jouer un elfe mâle guerrier cela ne sera pas possible car le jeu ne possède pas de création de personnage et possède à peine une personnalisation du visage dans les villes.

Les personnages sont prédéfinis les rendant uniques. Ce qui n'est pas un problème en soit sauf pour les joueurs de RPG ou de Diablo 3 (à l'époque) qui seront peut-être déçu de cet aspect. Mais cela rend notre petit groupe bien plus attachant.


Le jeu se joue également en solo, l'IA contrôlant les 2 autres personnages du groupe. Cette dernière n'est pas forcément d'une bêtise extrême, vos compagnons ne faisant de toute façon pas grand chose à part taper vos adversaires.

A noter que les versions consoles possèdent un mode en écran scindé pour 2 joueurs et ça c'est un très bon point !


Eradan le ranger aura un net avantage à distance mais pourra également se battre au corps à corps


Très fun à plusieurs, vous serez néanmoins frustrés en évoluant dans le jeu de découvrir que l'équilibrage entre les personnages n'est pas forcément un point fort.


A titre d'exemple, Farin le nain possède une compétence de carreau d'arbalète explosif qui, une fois améliorée au maximum, tue instantanément des groupes entiers d'ennemis voire "one-shot" certains boss de haut niveau.

Cela enlève clairement de la difficulté elle même mal dosée : vous pouvez commencer le jeu soit en Facile, soit en Normal, puis vous débloquerez une fois ce dernier mode finit le mode Héroïque puis le mode Légendaire.

Un système qui, certes, augmente de la durée de vie au titre (celle-ci d'environ 20h avec les quêtes secondaires), mais qui ne vous donneront pas de réel challenge même en Légendaire (si vous aimez le titre au point d'arriver à ce niveau).


Cette difficulté est très aléatoire surtout au pour les boss qui, pour certains, vous donneront du fil à retordre mais d'autres beaucoup trop faciles justement, et ce encore plus si vous avez un groupe soudé et bien géré avec vous.

Certaines situations de protection de PNJ sont également frustrantes que cela soit en terme de longueur ou de difficulté. Mais très peu de ces missions sont présentes dans le jeu heureusement.


En solo, la protection de PNJ ou de portes de château est bien plus difficile qu'avec des amis et un groupe organisé


Pour rester dans le gameplay, chaque personnage possède une attaque lourde et légère, l'esquive, une barre de vie et de puissance (mana), une arme à distance et 3 sorts.

Ces derniers sont déblocables via l'arbre de compétence et améliorables. Des compétences passives sont également présentes, classique des hack n slash.

Vous pouvez également invoquer Belleram, un aigle qui viendra vous débloquer des chemins mais aussi combattre à vos côté. Des balistes seront utilisables pour exploser vos adversaires.

Et bien entendu, des marchands et du loot vous attendent à foison. A foison oui, mais le jeu ne possède pas une diversité de designs d'armes et d'armures extraordinaire.

Le niveau maximum des personnages et de 40 mais vous pouvez toujours rétribuer vos points de compétences via certains objets


L'un des points forts du jeu reste les combats : des groupes d'ennemis vous chargeront ou seront embusqués afin de nuire à vos plans.

Un système de combos augmente votre puissance tant que vous ne vous faites pas toucher et des exécutions (répétitives cependant) seront disponibles une fois l'ennemi faible.


Pour ce qui est des ennemis, le bestiaire n'est pas très développer et c'est dommage quand on connaît le potentiel de celui-ci dans les livres et films.

L'un des ennemis assez unique mis en avant dans le premier trailer et dans l'édition collector, le troll des neiges, n'est rencontré que 2 fois dans le jeu et c'est bien dommage au vu du marketing autour de lui.

Certains monstres ne sont pas dénué d'aura non plus ; en effet les fans des livres rencontreront des ennemis absents des films comme les Etres des Galgals. Fan service quand tu nous tiens.


Un faible diversité certes mais qui ne nuira pas non plus à l'expérience de jeu.


La stratégie n'est pas forcément utile lors des combats. Seulement quelques uns d'entre eux vous demanderont de l'organisation avec vos camarades


Pour conclure, il est dommage que ce jeu n'ai pas eu quelques mois de plus de travail surtout concernant les quelques bugs, la diversité du bestiaire, un système de choix de dialogue anecdotique et le manque d'équilibrage des personnages.

Ce titre avait du potentiel ; il reste pourtant un bon défouloir sur une histoire non canon à l'œuvre Tolkien mais très bien intégré et surtout une expérience coopérative sympathique !


Un jeu que l'on appréciera, fan de Tolkien ou non, tant que l'exigence de celui qui y joue n'est pas élevée.


Un jeu aux avis bien tranché


L'avis des Bros-névoles de Growing Game :


"C'est simple ; un jeu que j'ai poncé dans toutes ses difficultés et seulement avec Farin le nain. Son annonce m'a mis des étoiles dans les yeux et lorsque je l'ai obtenu je n'ai pas été déçu !

Etant au collège (PEGI 18, c'est pas bien) et déjà fan de LSDA, ce jeu m'a fait découvrir un aspect plus violent que ce que nous montre les films et livres.

J'aurai clairement voulu en voir plus notamment pour les arènes additionnelles (au nombre de 2) mais aussi en terme de décors et de mise en scène, surtout pour nos personnages que l'on ne connaît pas vraiment.

L'un des meilleurs jeu de la licence et l'un des jeux les plus sous côté que je connaisse de la 7ème génération de console"


-Algoliant


"Très bon jeu que cela soit en coop ou en solo.

On en apprend un peu plus sur un aspect de l'univers étendu du SDA et ça j'aime"


-Elyx



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