Rétro memory #11 - Goblin commander : Unleash the Horde

Dans ces articles nous parlons un peu trop de licences réputées ou connues. Changeons un peu aujourd'hui par un jeu oublié, par beaucoup, voir inconnu, mais qui a su se démarquer à partir de 2003 et les années suivantes de la 6ème génération de console.

Nous allons parler d'un jeu de stratégie sur, console, méconnu : Goblin commander : Unleash the Horde !

Fiche technique :

- Création : 2003

- Éditeur : Jaleco

- Développeur : Jaleco

- Supports : Gamecube, Playstation 2, Xbox

- Type : Stratégie en temps réel

- Age : 12+

- Titres : 1

Stratégie en temps réel (STR) et consoles ne font souvent pas bon ménage. Pourtant avec le titre Goblin Commander, l'ombre qui plane sur ce mélange est vite dissipée !

Développé et édité par Jaleco USA, réputé surtout pour des titres SNES comme Air Type III ou Pinball Quest (et malheureusement fermé depuis 2014), ce STR nous plonge dans le monde fantastique d'Ogriss, terres possédée par 5 clan gobelins en paix.

Chaque clan est dirigé par un chef, ces même chefs sont les premiers nés de leur clan et se considèrent donc comme frères.

Au dessus des chefs, il y a le "père", le mage Fraziel, qui dans les montagnes d'Ogriss, créé une machine mystérieuse dont les Stonekrushers (clan principal du jeu) travaillent ardemment à la construction.

Ceux-ci sont supervisés par Grommel, leur chef.

Une explosion suivi d'un éboulement d'origine inconnu, enseveli la machine ainsi que Fraziel qui décède suite à l'accident.

Les Stonekrushers ayant réussi à sortir à temps avec leur chef, vont devoir demander l'aide de leurs frères : malheureusement notre clans de gentils est accusé d'avoir provoqué cet éboulement et d'avoir tué le père.

Grommel va donc devoir rendre la raison à ses frères, prouver son innocence et réussir à réunir les clans pour survivre. En parallèle il découvrira l'origine de l'accident ainsi que le but de la machine dont son clan est le constructeur.

Notre séduisant protagoniste, Grommel, prêt à "donner raison" à ses frères.

Il y a également une chose intéressante dans cette histoire, c'est que chaque clan est affilié à une Lune qui leur apporte une particularité.

Mais nous y reviendrons plus tard !

Au niveau du gameplay, nous contrôlons l'esprit de Grommel lors d'une campagne comprenant 5 actes divisés en environ 4 ou 5 chapitre entrecoupés par des cinématiques. Ce qui en fait une assez bonne durée de vie, surtout que la difficulté croit à mesure que l'on avance.

Chaque acte correspond à un passage des Stonekrushers, lors de leur exode, chez un autre clan.

Malheureusement vous vous douterez que chaque clan sera votre ennemi vous accusant, via une traitrise (spoiler !), de l'assassinat de Raziel.

A mesure de l'avancement, vous aurez les autres clans à vos ordres : ce qui diversifiera vos stratégies.

En effet, les Hellfires ont la particularités d'avoir des unités à distances puissantes, les Stormbringers contrôlent particulièrement bien la foudre et ont un aspect défensif, les Plaguespitters sont plus liés à la nature, aux animaux et aux dégâts de poison et les Nighthordes sont les plus barbares et font de gros dégâts principalement au corps à corps mais sont assez faibles en défense.

Les Stonekrushers sont les plus équilibrés et les plus faciles à utiliser en stratégie "simple".

Le but de chaque mission est de prendre les camps adverses, détruire des objectifs, trouver des ressources et vous lier avec les autres clans. Jusqu'à l'affrontement final et à la résolution de toute l'histoire.

Des batailles épiques entre 3 clans au maximum sont contrôlable à chaque mission (et en multijoueur), chacun possédant 4 classes principales et une classe de soutien, dont seulement une seul unité peut être créée.

Ici, la base Stonekrusher : 4 classes "classiques" et le tambour en soutien, soignant les alliés. En bas, on peut voir les améliorations d'attaque et de défense.

Chaque unité doit être acheté avec de l'or, des âmes ou les deux pour certaines. Les âmes sont obtenues en capturant des puits d'âmes tandis que l'or est récolté en détruisant des bâtiments ou des éléments du décor.

Il est possible de contrôler jusqu'à 10 unités par clan, soit un total de 30 si 3 clans sont contrôlés.

Chaque clan possède également sont propre Titan et sa propre tourelle pour changer le cours des batailles et la défense du camp. Tous les ingrédients de base d'un jeu de stratégie sur PC, mais sur console.

Un seul Titan peut-être acheté, jusqu'à sa mort, et est contrôlable par le joueur. Jusqu'à 3 tourelles peuvent être déployées pour protéger le camp.

Un des points forts du jeu est la jouabilité adaptée à la console : on peut soit jouer en vue du dessus et contrôler les déplacements de chaque unité avec une balise, soit contrôler le soldat de notre choix qui sera suivi de toute les unités. Ce dernier mode rend plutôt bien pour admirer les décors... et les carnages !

Chaque région a son décor particulier et nous propose donc des champs de batailles divers et taché du sang de vos ennemis ! Ou du votre...

La possibilité d'utiliser jusqu'à 2 sorts maximum n'est pas négligeable. Ils sont cachés sur les cartes sous la forme de pierres et offrent de gros avantages lors des combats. (Soins, éclairs, défense améliorée...). Les pouvoirs des Lunes (citées plus haut), quant à eux, sont disponibles dans des observatoires à capturer.

La bande-son est assez tranquille ce qui rend les phases de recherches agréables, mais aucune musique n'est attribuée au combat, ce qui est dommage mais bon on ne l'entendrait pas : les sons des cris et des effets d'attaques passent au dessus.

Les graphismes sont corrects pour l'époque et pour un jeu de stratégie sans non plus tous révolutionner. Voir les éléments de décor apparaitre en avançant dans le brouillard de guerre (dans le mode "contrôle d'unité") ne passent pas forcément aujourd'hui.

Un énorme point fort par contre et son mode "Rixe" qui vous permet, en écran scindé, de vous battre avec un ami sur un nombre assez important de cartes très diverses. (Une vingtaine environ)

2 joueurs, 6 clans, 1 carnage !

Pour conclure, Goblin commander : Unleash the Horde se démarque par une bonne jouabilité, un scénario et une campagne sympathique et un mode multijoueur des plus jouissif en local.

Il a su démontrer, avec d'autres titres du genre, que les STR peuvent être adaptés sur consoles et être jouables avec des mécaniques simples.

Un titre presque inconnu qui mériterait qu'on se (re)penche sur ses qualités.

Les armes et armures améliorées nous offrent une explosion de couleurs.... avant une explosion de violence !

L'avis des Bros-névoles de Growing Game :

"Malgré des graphismes qui ont un peu mal vieilli, le jeu est une bonne adaptation de jeu de stratégie sur console, que ce soit en multi comme en solo.

Il convient à tout âge, à qui veut s'initier au jeu de stratégie en temps réel.

De bonnes parties de plaisir avec le bro étant plus jeunes."

-Elyx

"Goblin commander m'a, pour ainsi dire, initié au STR avant d'en tâter certains sur PC. Facile à manipuler avec une manette et très compréhensible dans son gameplay, les parties en écran scindé furent de bons moments de défouloir.

Petit bémol à la campagne que j'ai du finir avec des cheats codes à chaque essai tant la difficulté par moment était élevée, mais très sympa dans l'histoire et dans l'ambiance : elles sont simples mais efficaces !

Petite déception du fait qu'on ne combat pas les chefs de clans (sauf 1) : Grommel s'en charge lors des cinématiques...

Un bon petit jeu à faire sur émulateur ou sur console si vous avez la chance de l'avoir !"

-Algoliant