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Photo du rédacteurWilliam Lemaître

Rétro memory #9 - La Triforce de la honte

Dernière mise à jour : 22 nov. 2020

Non pas de grand classique pour ce rétro mémory. Quoique peut-on dire que les jeux dont nous allons parler sont des classiques ?

Oui il est bien écrit que seul Link... euh non.

Il est bien écrit "les jeux" car vous l'avez compris nous allons parler de 3 jeux, nous allons parler de la "Triforce de la honte".

Qu'est-ce donc que cette "Triforce de la honte" ? Hé bien il s'agit du surnom donné aux 3 jeux de la licence The Legend of Zelda sortis sur Phillips-CDI en 1993, pour Faces of Evil et The Wand of Gamelon, et en 1994 pour Zelda's Adventure.


Attention, dans cet article il ne s'agira pas de casser ces 3 jeux mais plus de raconter l'histoire de leur création et de la renommée qu'ils ont aujourd'hui.


Avant toute chose, il faut parler de Nintendo et de Sony : il faut savoir que big N était avant tous en partenariat avec Sony pour la création d'un périphérique CD-rom pour la Super Nintendo.


Le partenariat étant annulé suite à des désaccords, Nintendo se retourna vers Philips, firme européenne.

Le prototype du périphérique prévu avec Sony


Suite à ce partenariat, Nintendo autorisa Philips à utiliser ses licences pour de futurs jeux : et ainsi naquit des jeux comme Hotel Mario (tristement célèbre également) mais surtout les 3 jeux Zelda qui nous intéressent.


Maintenant, discutons des points qui nous intéressent sur les jeux :


- Premièrement, ce qui fait la renommée de Faces of Evil et Wand of Gamelon, ces sont leurs cinématiques.

En effet, celles ci sont réputées pour le design et l'animation assez particulières qu'elles offrent.

Mais il faut noter l'effort qu'il y a eu pour les doublages dans beaucoup de langues (dédicace à Benoit Allemane, voix française de Morgan Freeman, pour le doublage du roi) mais aussi, malgré tous, au concept qui se voulait novateur. Car, à part peut-être quelques exceptions, aucun jeu n'apportait de cinématiques animées avec des dialogues pour l'époque.


Zelda's Adventure est à part sur ce niveau car il propose non pas des cinématiques animées, mais avec des acteurs sur fond vert qui sont elles aussi... surprenante.

Chaque arrêt sur image est unique

Zelda's adventure ou Les énigmes du Père Fouras


- En jeu maintenant. Il faut encore mettre à part FoE et WoG de Zelda's Adventure, car pour les deux premiers, nous sommes sur du scrolling horizontal (coucou Zelda 2) tandis que Zelda's Adventure est en vue de haut.


L'originalité à noter de WoG et que l'on ne contrôle pas Link mais Zelda, pareil pour Zelda's Adventure mais vous vous en doutez au nom.


- Parlons maniabilité. Alors il y a 2 écoles : ceux qui souffre ou aime souffrir, on vous juge pas, et ceux qui veulent moins souffrir mais un peu quand même.

Traduction, soit vous jouez avec la merveilleuse télécommande que propose la console, soit la manette officielle qui rend le jeu un peu plus jouable.

On se croirait dans Smash Bros.










Elles donnent pas envie ces manettes ?


Ajoutez à cela les contrôles aux fraises qui ajoutent de la difficulté au jeu, déjà difficile à la base. (dédicace à l'inventaire qui s'affiche en devant s'abaisser et appuyer sur une touche ensuite)


- Pour les graphismes en jeu, pour FoE et WoG, ceux-ci sont quand même assez jolis, mais le problèmes est que certains décors vont vous perdre dans la progression. Par là, on entend le fait qu'une montagne en fond contient des plates-formes pour l'escalader mais celles-ci ne sont pas très visibles.

Bon après le design de certains ennemis peut laisser aussi à désirer.

Par contre pour Zelda's Adventure, c'est vraiment moche, là où FoE et WoG est quand même un minimum acceptable.

Le mélange photoréaliste et pixelisé de Zelda's Adventure va vous rendre aveugle


- Le scénario : c'est assez improbable. Déjà il faut que vous vous débrouillez pour progresser. Vous êtes lâché dans l'aventure sans vraiment savoir où aller : et cela pour les 3 jeux.

Et puis bon le pêcheur qui vous donne la Master Sword dans FoE on a besoin d'en parler ?


- La bande-son, pour finir, est surprenante pour les deux jeux principaux. Elles ne sont pas mauvaises, mais assez techno, pas vraiment dans l'univers de Zelda. Mais ce n'est pas pire que celle de Zelda's Adventure qui est... bah inexistante oui.


Allez, le thème principal de WoG. C'est cadeau.


Maintenant sauvons les meubles : FoE et WoG ont tous deux dû être développés en 1 an, ce qui est peu, avec un budget de 600 000 $ par jeu.

Les coûts en salaires et en développement étaient tellement élevés, que ce sont des équipes d'animation russes qui ont créés les cinématiques, à moindre coût forcément.


Ajoutez à cela le fait que Nintendo n'avait pas donné d'info sur la licence The Legend of Zelda à l'équipe de développement et qu'ils ont juste dû s'aider de jaquettes d'autres jeux de la licence.


Pour Zelda's Adventure ce n'est pas mieux : vous pensiez que des acteurs avaient joué dans les cinématiques ?

Quelle va être votre surprise quand vous allez savoir que ce sont les employés des bureaux du studio de développement, Viridis, qui vont se coller au jeu d'acteur.


Pour conclure, oui la "Triforce de la Honte" est peut-être un surnom approprié à ces 3 jeux et oui ce sont les pires jeux de la licence The Legend of Zelda, même en sachant que le développement a été très difficile.


Mais il faut quand même noter qu'ils ont désormais un statut de jeux cultes, pas dans le bon sens du terme, et que personne ne pourra jamais leur enlever cela.



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