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Yohann L.

Rétro Memory #15 : The Last of Us Remastered

Naughty Dog, un studio qui a décidément bien changé au cours de ces dernières années depuis sa création en 1984.

Si la société américaine connaît toujours un franc succès depuis la sortie du premier Crash Bandicoot en 1996, on a le sentiment que leurs jeux se sont éloignés de ce genre d’univers cartoonesque. Comme si les développeurs avaient grandis avec nous, en laissant derrière eux leur âme d’enfant.

Crash, Jak et Daxter laissent ainsi la place à Nathan Drake, et notamment Joel et Ellie, sur lesquels nous allons nous focaliser dans ce Rétro Memory.




Fiche technique


- Création : 2014


- Éditeur : Sony Computer Entertainment


- Développeur : Naughty Dog


- Supports : Playstation 4


- Type : Action / Tir / Third Person Shooter


- Age : 18+



Sorti en 2013 sur une Playstation 3 en fin de parcours, The Last of Us avait déjà bien fait parler de lui et s’était imposé comme l’un des titres majeurs de la console de Sony.

La sortie de la Playstation 4 était une occasion rêvée pour surfer sur le succès du titre et proposer le jeu remasterisé à un potentiel nouveau public.

C’est ainsi que sort en 2014 The Last of Us Remastered, qui comprend le DLC Left Behind avec le jeu de base, ainsi que quelques cartes du mode multijoueur Factions.

Mais en dehors de ça et de la refonte graphique, l’expérience reste la même que celle de la version PS3.


Attention, l’exposé de l’histoire qui va suivre contient des spoilers. Si vous souhaitez être épargnés, on vous donne rendez-vous après la balise “! FIN DU SPOILER ALERT !”

Pour les autres, rendez-vous dans les lignes qui suivent ce spoiler alert.



! ATTENTION, SPOILER ALERT !




L’histoire du jeu prend d’abord place dans le monde tel que nous le connaissons. On y voit Sarah en compagnie de son père, Joel, l’un des personnages principaux du jeu.

Alors que tout laissait présager une soirée tranquille entre père et fille, Sarah se fait réveiller par un appel téléphonique de Tommy, son oncle. La conversation est coupée brutalement, et la jeune fille voit son père en panique, avant qu’un individu, sans aucun doute infecté, entre brutalement dans la maison et soit descendu par Joel.

S’ensuit alors une fuite du domicile familial avec Tommy à bord d’une voiture, mais qui tourne rapidement court après un embouteillage et l’attaque d’un autre infecté.

Nos trois protagonistes font de leur mieux pour se frayer un chemin dans la ville d’Austin, au Texas, parmi la foule en panique.

Tout ne se passe évidemment pas comme prévu : le véhicule est accidenté, et Sarah est blessée à la jambe. La fuite à travers les infectés et la foule continue à pied.

Pour ne rien arranger, Tommy est séparé du reste du groupe, et comble du désespoir, Joel et Sarah tombent nez à nez avec un militaire qui décident de leur tirer dessus sur instruction de son supérieur.

Joel s’en sort indemne, mais pas Sarah, qui meurt sous les yeux de son père impuissant.


L’introduction assez intense donne déjà le ton du jeu, qui nous promet son lot de situations désespérées et émotionnellement fortes.


Après un résumé dans les crédits d’introduction de la propagation du cordyceps, le virus fongique responsable de l’infection transformant les individus en êtres violents, on retrouve Joel, vingt ans après les événements de l’introduction.

Il est dorénavant à Boston, au sein d’une zone de quarantaine bouclée par l’armée suite aux mesures prises pour lutter contre le cordyceps. Accompagné de Tess, il mène avec elle des activités de contrebande pour survivre dans un monde sans foi ni loi dévasté par le cordyceps.

Joel et Tess croisent la route d’Ellie pour une mission confiée par Marlene, la leader des Lucioles, une milice s’opposant au cadre gouvernemental imposé par l’armée.

Le deal est simple en apparence : Joel et Tess doivent escorter Ellie jusqu’à un groupe des Lucioles, en échange d’armes et autres biens de premier ordre.

Mais la mission ne se passe pas du tout comme prévu : Joel et Tess se font rattraper par l’armée, et la coéquipière de Joel meurt dans cette lutte contre les militaires.

Malgré tout, Joel accepte de mener la mission au bout et d’escorter Ellie jusqu’au QG des Lucioles. Parce qu’Ellie représente un espoir immense pour l’Humanité : elle est immunisée au cordyceps.


Cette quête sera synonyme de moult péripéties pour Joel et Ellie : embuscades par des cannibales, retrouvailles avec Tommy, rencontres éphémères avec d’autres survivants prêts à coopérer… Tout ces moments passés avec Ellie expliquent sûrement le fait que Joel ne peut se résoudre à sacrifier la vie de sa jeune coéquipière. L’opération pour extraire un vaccin d’Ellie nécessite en effet une opération au cerveau qui serait fatale pour elle. Joel décide donc de l’exfiltrer et de s’enfuir avec elle à Jackson, là où se trouve Tommy.

Et au moment où Ellie demande à Joel pourquoi ils ne sont plus avec les Lucioles, ce dernier lui ment en disant qu’il n’y avait finalement pas de vaccin possible.


Évoquons également le DLC Left Behind, où on suit en parallèle les péripéties d’Ellie pour guérir Joel la blessure qu’il contracte à l’université, et un flashback narrant ses retrouvailles avec son amie Riley, trois semaines avant la rencontre de Joel et Ellie. L'occasion de découvrir comment Ellie a appris son immunité au cordyceps.



! FIN DU SPOILER ALERT !



L’histoire se révèle effectivement riche en situations intenses, durant laquelle la relation entre Joel et Ellie va se développer au fur et à mesure. On suit avec un intérêt certain les aventures de ce duo improvisé, dont le lien se renforce littéralement sous les yeux du joueur.

Et au vu de l’aventure qu’ils ont vécu, on comprend bien pourquoi. Surtout que malgré leurs défauts, on en vient à apprécier Joel et Ellie au moment de les quitter. Du moins, pour le moment, puisqu'on les retrouvera quelques années plus tard ! Par ailleurs, l’OST composée par Gustavo Santaolalla remplit merveilleusement son office, avec des sons lancinants et mélancoliques comprenant pour la grande majorité de la guitare acoustique, et quelques notes de violon disséminées ici et là. De quoi illustrer parfaitement l’univers post-apocalyptique dans lequel évolue nos deux protagonistes.



Une aventure qui ne laissera pas indemne ce duo (et peut-être vous aussi !)


Dès sa sortie sur PS3, le jeu était déjà salué par la critique pour ses très bons graphismes.

Et l’arrivée du jeu sur PS4 n’y change rien, le jeu restant toujours aussi impressionnant pour son époque. Les décors comme les personnages sont très détaillés et modélisés avec brio, les animations sont impeccables, et très peu de bugs d’affichage sont à signaler.

Quoi de mieux pour s’immerger idéalement dans une Amérique post-apocalyptique où la nature a repris ses droits depuis l’épidémie, et où les vestiges de la vie urbaine d’autrefois côtoient la végétation environnante.


Au niveau gameplay, rien de bien révolutionnaire non plus. On a affaire à un TPS avec ce que cela implique en termes de mécaniques de couverture et de gunfights. Mais ici, il ne faudra pas être aussi bourrin que dans un Gears of War. Contexte post-apo oblige, les munitions se font rares et il faudra bien souvent privilégier l’infiltration à la confrontation directe. Il vous sera cependant possible de faire un peu de craft pour confectionner notamment des cocktails molotovs et des grenades artisanales, histoire d'agrandir votre arsenal offensif. De plus, l’amélioration permanente de certaines de vos stats ou capacités est envisageable après avoir amassé suffisamment de gélules.


Au fil de vos aventures, vous aurez à affronter des infectés, mais également des survivants qui ne vous voudront pas du bien. Si au niveau des ennemis humains on retrouve les mêmes archétypes, la variété est un peu plus présente côté infectés. Si ceux de “base” sont très mobiles mais relativement fragiles, les “claqueurs” représentent une menace bien plus sérieuse, mais sont aveugles et ne peuvent vous repérer que par le son. Enfin, les “colosses” sont bien plus costauds que la moyenne mais sont par conséquent un peu moins mobiles.


Le gameplay reste globalement efficace et relativement simple à prendre en main. On peut toutefois reprocher un certain manque de variété dans les situations de combat ainsi que quelques interrogations concernant la localisation des dégâts et la capacité de vos ennemis à encaisser vos balles. Quelques mécaniques semblent également manquer à l’appel, comme la possibilité de ramper, et il arrive parfois d’alerter les claqueurs parce qu’il est parfois délicat de bien doser le stick pour réduire le son généré par vos pas.

Et effectivement, on passe une bonne partie de son temps à fouiller les tiroirs et autres contenants du genre pour trouver les différentes ressources nécessaires à notre survie, ce qui peut causer une certaine répétitivité dans le gameplay.



Les tiroirs, vos plus fidèles alliés !


Pas de quoi toutefois bouder notre plaisir, tant on peut se laisser facilement embarquer par l’histoire et le voyage proposé par Naughty Dog, à travers une Amérique ravagée par le cordyceps, dont la beauté singulière des paysages n’a d’égale que la brutalité de certains prêts à tout pour survivre.


Niveau anecdotes autour du jeu, sachez que la censure a fait son trou notamment au Japon où le jeu se voit amputé de démembrements, même si le jeu s’en sort relativement bien et n’est pas trop dénaturé au final.


En bref, The Last of Us reste un classique du genre post-apo si vous passez au-dessus des mécaniques perfectibles du gameplay et que vous aimez ce genre d’univers.

Après tout, ce n’est pas pour rien si le jeu a reçu plus de 250 nominations pour le “Jeu de l’année” à son époque, version de base et Remastered réunies !




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