Jeux vidéo et cinéma : le savant mélange qui fait toujours peur à entendre.
Beaucoup de productions cinématographiques, inspirées de licences vidéoludiques, se sont cassées les dents que ce soit au box office ou dans la critique des fans, comme des professionnels.
Warcraft : Le commencement n'a pas échappé à la règle.
Entre semi-échec, changement de réalisateur et respect de l'univers, les grandes lignes seront abordées pour voir si ce fût tant un échec que cela ou une réussite incomprise !
Fiche technique :
- Sortie en salle : 24 Mai 2016
- Réalisateur : Duncan Jones
- Production : Legendary Pictures
- Style : Heroïc-Fantasy
- Budget : 160 Millions $
- Box office : 400 Millions $
1- "Le commencement" :
Mai 2006, Blizzard (World of Warcraft, Diablo, Overwatch...) et Legandary Pictures (producteur des films Godzilla, Détective Pikachu, Interstellar...) annoncent qu'un film sur l'univers de Warcraft allait voir le jour, sans trop donner d’informations cependant.
Lors du Blizzcon de 2009, aux Etats-Unis, l'officialisation du film a été faite et Sam Raimi (Evil Dead, la trilogie Spider-man) était à la tête du projet. Jusqu'en 2012, le projet n'a malheureusement pas évolué : ce bon Sam a annulé la réalisation du film pour se pencher sur un autre projet de l'époque : Le Monde fantastique d'Oz.
A savoir que Blizzard n'avais pas approuvé le scénario déjà écrit par Sam Raimi, ce qui forcément ne motivera pas le scénariste à continuer.
C'est en 2013 que le nom du nouveau réalisateur est donné : Duncan Jones (Source Code, Moon).
Duncan Jones à la rescousse ! Rien à voir avec Indiana, mais ce monsieur s'est lancé dans l'aventure Warcraft lui.
Grand amateur de jeux vidéo, il est d'une motivation sans faille à améliorer l'image des films adaptés de licences vidéoludiques et veut tous faire pour réaliser un film qui brisera la "malédiction".
Son espoir a-t'il vu le jour ?
2- Un scénario fantastique ?
D'abord, il faut savoir que les événements du film se passent pendant la première guerre entre les Orcs et les Hommes, soit le scénario du premier jeu de la franchise Warcraft : Orcs and Humans sorti en 1994.
Ces événements se passent environ 30 ans avant ceux cités dans World of Warcraft pour situer.
Dans le monde Orc de Draenor, les ressources manquent et la vie n'est plus possible.
Le mage Gul'dan rassemble les tribus Orcs afin de les envoyer dans un nouvel Eden : Azeroth, terre peuplée par les Hommes, Nains et autres Elfes.
C'est sans compter sur l'un des chefs de clan, Durotan, accompagné de sa femme et de son ami Orgrim, partant en reconnaissance sur Azeroth, et voulant découvrir ce que propose cette nouvelle terre pour le peuple Orc.
Ce cher Gul'dan devant la porte pour Azeroth. Il a l'air sympa en vrai.
S'en suivit des assauts Orcs répétés sur Azeroth, des villages humains pillés et des camps de peaux-vertes en construction un peu partout.
Forcément, les assaillis doivent réagir ! Sir Lothar, joué par Travis Fimmel (Vikings), commandant des armées de Hurlevent, capitale d'Azeroth, mènent l'enquête sur ces assauts.
Suite à une petite altercation avec des Orcs, Lothar et le mage Khadgar, capturèrent Garona : une semi-orc, esclave à cause de son côté hybride. Celle-ci est capturée pour soutirer des informations sur les Orcs.
Du côté de Durotan, le chef Orc découvre au fur et à mesure que le Fel, magie utilisée par Gul'dan et nécessitant des vies, devenait de plus en plus néfaste et que les Hommes ne sont pas à l'image qu'il se faisait d'eux.
S'en suit donc un combat intestin entre Orcs, mais aussi avec les Hommes et la découverte du Fel, qui plongera Azeroth dans un chaos sans nom.
Trahisons, enquête et combats violents vont s'enchainer pour la sauvegarde d'Azeroth.
Lothar qui s’intéresse un peu trop aux hybrides d'Orcs apparemment.
Bon j'avoue que la dernière phrase résume un peu trop vite le reste du film, mais si tout est raconté, il n'y a aucun intérêt à (re)voir le film !
3- La technique, surtout la technique !
L'envers du décors est aussi fantastique que l'univers du film. Quand on le regarde, on se dit que la motion-capture et les effets spéciaux sont au centre du film : Orcs, armes, armures, décors, beaucoup y passe.
Mais, à la manière d'un Seigneur des anneaux ou d'un Narnia, un grand travail à été fait pour rendre le tous plus crédible et immersif.
Des dizaines d'armures et armes pour les Orcs ont été confectionnés afin d'avoir des modèles réalistes lors des montages par exemple.
Pour la motion-capture, ce sont pas moins de 120 capteurs qui sont disposés sur les visages, seulement, des acteurs jouant les Orcs. Ceci en vue d'avoir les moindres détails de chaque expression.
De petites caméras sur les acteurs permettaient d'enregistrer les moindres mouvements des capteurs.
De grands noms des effets spéciaux et des décors ont travaillés sur le projet : Bill Westenhofer (oscarisé pour son travail sur A la croisée des Mondes : La boussole d'or et L'odyssée de Pi) ainsi que Gavin Bocquet (chef décorateur de la deuxième trilogie Star Wars) ont travaillés d'arrache-pied pour rendre cohérents le réalisme des personnages et le monde qui les entourent.
A savoir que Gavin Bocquet ne connaissait rien à l'univers et a travaillé minutieusement sur chaque détails des structures et paysages pour le rendre le plus cohérent possible.
Les bâtiments Orcs sont très fidèles à la licence, perso ça me rappelle mes sessions Warcraft III et... ouais j'ai compris Orgrim je me tais.
En terme de bande-son on est pas mal également avec à la barre Ramin Djawadi notamment connu pour avoir travaillé sur des musiques de Game of Thrones, Pacific Rim ou Westworld entre autres. Rien que ça.
4- Conclusion :
Malgré un échec aux Etats-Unis, Warcraft : Le commencement est le film, tiré d'une licence vidéoludique, le plus réussi en terme de box-office mondial, talonné par Prince of Persia.
Beaucoup de fans n'en sont pas déçu, mais les critiques elles n'ont pas les avis positifs faciles : "Scénario bancal", "Kitch à la Donjons et dragons", "Une communication qui aurait due être plus poussée"...
Attention tous de même, certaines autres sauvent le film, comme Le Monde qui souligne "sa volonté d'invention" ou "d’impressionnants effets spéciaux" par Le Parisien.
Et Blizzard dans tous ça ?
Ils étaient d'une motivation incroyable lors du tournage où des équipes étaient régulièrement présentent. Ils étaient pour une, voir "des", suite(s) si les résultats y étaient.
Malheureusement, Duncan Jones avait souligné que c'était peu probable malgré sa motivation. Cependant, en 2020, le développement d'une suite a fuitée et serait en cours d'après un tweet de Chris Metzen, ancien vice-président de Blizzard et concepteur de la trilogie Warcraft entre autres.
Rumeur ou vérité : nous le saurons dans les années à venir.
Ah et vous connaissez Uwe Boll ? Mais si, le réputé réalisateur qui a travaillé des films comme Far Cry, King Rising, Postal ou encore Bloodrayne ?
Il s'est apparemment fait recalé par le président directeur général de Blizzard qui lui aurait répondu : "Nous ne vendrons pas les droits, pas à vous... surtout pas vous. La franchise est un tel succès qu'un mauvais film pourrait détruire cette source de revenu".
Uwe Boll tiens, sujet intéressant pour un prochain article ?
"Lothar revient, j'ai besoin de toi pour mon film Warcraft !" - Uwe Boll
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