Tout comme les dernières minutes, les premiers instants passés devant une œuvre vidéoludique sont importants pour poser le contexte, l’ambiance et savoir si elle va nous impacter durablement.
A cet exercice, certains jeux ont érigé leur introduction, jouable ou non, au rang d’art et ont marqué durablement les esprits des joueurs qui ont assisté à ces minutes introductives. Voici dix jeux qui entrent clairement dans cette catégorie.
Bioshock
Après un bref carton rappelant l’époque du jeu, nous voilà dans la peau de notre personnage à bord d’un avion, mais qui va très tôt subir un crash dont il est (a priori) le seul survivant.
En nageant quelques mètres, il tombe sur une sorte de phare intégrant un transport sous-marin, dans lequel une vidéo lui présente un projet fou d’une ville et d’un homme, Andrew Ryan : Rapture.
Les interrogations des premières minutes laissent rapidement place à un émerveillement lorsque le joueur pose ses yeux sur la ville subaquatique désormais la plus connue du jeu vidéo. Une introduction dont tous les fans du jeu s’en souviennent, parmi lesquels notre cher Algo qui en fait un Let’s Play disponible juste ici.
The Last of Us
Alors qu’à l’heure où on écrit ces lignes, la série adaptée du jeu a vu le jour, le premier opus avait déjà les cartes en main pour marquer les joueurs. La preuve avec l’introduction du premier The Last of Us.
Contrairement à d’autres, l’introduction prend ici plus son temps, en nous montrant le quotidien de Joel et de sa fille Sarah. Même si tout n’est pas forcément simple pour cette famille monoparentale, ce n’est rien comparé à ce qu’il va se passer.
Le jeu nous met dans la peau de Sarah, et chaque minute qui passe va faire basculer le jeu dans une autre ambiance. Joel et Sarah quittent finalement leur maison après que Tommy, le frère de Joel, essaie de les emmener ailleurs. Il n’y parvient malheureusement pas après un accident, et le groupe tente de se frayer un chemin dans une ville en proie à la panique. Joel et Sarah se retrouvent séparés et tombent nez à nez avec un militaire qui, après instruction de son supérieur, tire sur les deux qui semblent néanmoins s’échapper. Sauf que, même si Tommy intervient à temps pour sauver Joel, Sarah a finalement été touchée par une balle, et succombe…
Aussi tragique que brutale, cette intro est très certainement l’une des introductions les plus marquantes de l’histoire du jeu vidéo.
Final Fantasy VI
L’une des licences phrases du J-RPG n’est pas avare en introductions et moments cultes. On a choisi pour cette Growing List le sixième opus qui propose des premières minutes tout aussi cultissimes que d’autres opus.
Un ciel orageux, ténébreux, accompagné d’un orgue aux accents bien funeste : le jeu ne perd pas de temps avec l’ambiance qu’il compte donner à Final Fantasy VI.
S’ensuit comme dans beaucoup de Final Fantasy d’avant le septième une explication textuelle accompagnée de cut-scenes nous montrant qu’effectivement, tout n’est pas rose dans le jeu, la faute à un empire bien peu scrupuleux.
Nous voyons ensuite trois personnages, dont l’un d’eux se révèlera être un personnage principal du jeu, en haut d’une montagne, et semblant se diriger vers un village pour y trouver quelque chose de bien précis.
Et c’est sur le chemin de ce village que le jeu nous offre une introduction splendide, montrant nos trois personnages braver la neige, avec le thème principal du jeu qui se lance doucement ainsi que quelques noms du staff.
Tekken 2
Encore une licence avec beaucoup d’opus et autant d’introductions de qualité. On a ici choisi celle de Tekken 2, qui même si elle propose le même schéma que le précédent jeu, à savoir une succession de scènes présentant tous les personnages, on a une musique et une ambiance bien plus percutante que l’introduction du premier Tekken. Sans oublier les premières secondes nous montrant Heihachi, pourtant laissé pour mort après avoir été balancé par Kazuya du haut d’une montagne.
Si cette introduction a pas mal vieilli maintenant, elle a su marquer en son temps de nombreux joueurs de la Playstation !
Batman Arkham Asylum
Avant que Rocksteady ne s’occupe des adaptations vidéoludiques du Chevalier Noir de Gotham, il n’y avait pas forcément de jeu référence dans la tête des joueurs. Mais le premier jeu du studio britannique va s’imposer comme une œuvre vidéoludique majeure, et son introduction va certainement y contribuer.
Tout commence avec Batman et sa Batmobile se rendant à l’asile d’Arkham avec un invité de marque : le Joker, finalement capturé. Alors que la situation semble sous contrôle, Batman a un mauvais pressentiment et accompagne les gardes pour conduire le Joker dans sa cellule, sous les répliques incessantes et provocantes du Joker, qui joue avec les nerfs de tout le monde et nous fait effectivement penser que les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.
Et évidemment, le Joker parvient à s’échapper et à prendre petit à petit le contrôle de l’asile.
Une introduction pleine de rebondissements, et ce alors même que son dénoument était couru d’avance !
Far Cry 3
Il est le jeu qui a permis à la licence de connaître un soudain regain d’intérêt et à Ubisoft de trouver une formule encore adoptée aujourd’hui. Et un jeu de cette envergure se dote bien évidemment d’une introduction mémorable.
Pourtant, rien ne laisse présager quelque chose de marquant. On voit une bande de jeunes hommes et femmes s’amuser sur une île paradisiaque, présentés tour à tour, sur fond de montage accompagné de la musique “Paperplanes” de MIA. Et alors qu’on se demande où le jeu va nous mener, on prend finalement le point de vue de Jason, enfermé dans une cage, et on se rend compte que les images montrées au début étaient des extraits d’une caméra étaient montrées par quelqu’un qui sera l’antagoniste phare du jeu : Vaas.
Et on se rend compte bien rapidement de la folie et de l’imprévisibilité de ce dernier.
Si Jason et son ami Grant arrivent à se libérer, Vaas finit par les rattraper et tuer Grant. Sauf qu’il décide de laisser Jason fuir pour mieux le pourchasser à travers la jungle. Jason parvient à s’en tirer, non sans mal et sans aide…
Des premiers instants qui nous plongent rapidement dans l’ambiance et donnent le ton !
Borderlands 2
Si l’introduction du premier jeu avait déjà bien marqué les esprits, celle du deuxième pousse le curseur encore plus loin tout en restant dans quelque chose de décalé et cru à la fois, et en s’inspirant de ce qui peut se faire dans les séries ou le cinéma pour présenter ses personnages jouables.
C’est encore un Skaag (animal du bestiaire de la licence) qui se fait malmener au début de l’intro, mais cette fois par des bandits du monde de Pandora, ces derniers croisant toutefois la route d’un train qui met fin à leur périple. Mais se trouvent dans ce même train les chasseurs de l’arche de ce Borderlands, présentés chacun leur tour de la même façon que le premier jeu, tout en essayant de survivre aux pièges tendus par le Beau Jack et des hommes d'Hypérion, sur la musique "Short Change Hero" du groupe The Heavy.
Gearbox a repris une formule prometteuse pour leur deuxième Borderlands, et force est de constater qu’elle a encore mieux fonctionné !
Dragon Ball Z Budokai 3
Difficile de choisir un jeu parmi une licence aussi qualitative et adaptant un des mangas les plus cultes du genre shonen.
On a jeté notre dévolu sur le troisième opus qui constitue le point d’orgue de la trilogie Budokai sur beaucoup d’aspects. Et comme pour les autres jeux, l’introduction suit la même formule, c’est-à-dire une cinématique avec les animations et le graphisme de la série animée sous fond d’une musique épique dans l’esprit du générique originel de Dragon Ball Z. Et même si les scènes reprises font écho à des scènes bien connu des fans du manga, le tout reste quand même diablement efficace.
Un régal même encore aujourd’hui !
Ori and The Blind Forest
Véritable perle d’un studio (pas si) indé, Ori and The Blind Forest a su charmer un grand nombre de joueurs par son univers onirique. Et l’introduction n’y est clairement pas pour rien.
On y voit un monde en proie à une tempête, et un arbre qui perd l’un de ses enfants, Ori. Recueilli par un autre être vivant de cet univers, nommé Naru, Ori grandit avec la protection et les bons soins de son parent adoptif. Les deux compères partagent de nombreux moments ensembles, mais qui sont mis en péril à cause d’une nature moins propice à leur laisser de quoi se sustenter. Si bien que malgré les efforts d’Ori pour trouver de la nourriture, le retour chez lui se solde de la plus triste des manières : il découvre Naru, inerte, la famine l’ayant emporté. Et alors qu’Ori semblait promis au même sort, un miracle se produit finalement…
Digne d’un véritable film d’animation, il est difficile de ne pas rester de marbre devant une introduction avec tant de beauté !
Half-Life
On conclut cette liste avec un FPS qui a révolutionné son genre durablement, et dont l’introduction laisse des souvenirs très marquants aux joueurs qui ont posé les mains dessus.
Pourtant, rien ne semble transcendant au début : on est à bord d’un métro semblant nous emmener au centre de recherche de Black Mesa. Mais petit à petit, une ambiance particulière semble se dégager de ce voyage aux allures anecdotiques, au fur et à mesure que la voix off et le jeu nous distillent quelques informations sur le centre de recherche et notre personnage, Gordon Freeman.
Et alors qu’on arrive finalement au centre de recherche, une expérience tourne mal et force Gordon à se frayer un chemin pour fuir Black Mesa en vie malgré une menace venue d’ailleurs suite à l’expérience mentionnée plus haut.
La première pierre d’un édifice vidéoludique qui marquera clairement son époque !
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